Cette réalité existe, M. le préfet de la Seine-Saint-Denis, qui est un homme lucide, la connaît, alors qu'elle est proprement intolérable. Il suffit de se rendre à Bobigny, au pied de la préfecture pour constater que chaque matin, des femmes et des hommes attendent depuis des heures, un sac de couchage sous le bras – car ils ont dormi sur place pour essayer, souvent en vain, d'obtenir un rendez-vous. C'est ainsi que se développe un business scandaleux basé non seulement sur la misère mais aussi sur la dégradation du service public.