Il n'y a pas à choisir, madame Ménard, entre l'accueil des demandeurs d'asile et la lutte contre l'immigration irrégulière. Je tiens à vous rappeler que la France a des obligations : en tant qu'État de droit, elle doit s'efforcer d'accueillir le mieux possible les demandeurs d'asile. Certains ont relevé, à raison, que nous courions, depuis plus de cinq ans, derrière l'afflux de demandeurs d'asile et que nombre d'entre eux se retrouvaient dans des hébergements d'urgence, faute de places dans les CADA. Le budget prévu permettra de continuer à créer des places dans les CADA – ce qui ne se fait pas en un claquement de doigt ; cela prend du temps, à l'instar de la construction de prisons.
Nous pouvons très bien satisfaire à nos obligations tout en luttant fermement contre l'immigration irrégulière ; cessons d'opposer les deux objectifs. Notre pays a des obligations qui découlent de traités qu'il a signés.