Je rejoins mon collègue Di Filippo : nos débats doivent rester honnêtes, et il faut éviter, pour reprendre l'expression de notre collègue Corbière, la mauvaise foi et les sophismes. Or vous en donnez ici un exemple éclatant.
Chaque fois que vous êtes en difficulté ou en faillite sur ce sujet, qui est complexe certes, vous nous renvoyez à 2010 : mais la situation, bien qu'imparfaite, était fort différente à cette époque ! Et, sophisme encore, vous reconduisez, par rapport au flux entrant, deux fois moins de déboutés du droit d'asile que nous le faisions il y a dix ans. Plutôt que d'user de sophismes, nous devrions nous parler sans mauvaise foi.
S'agissant de l'apprentissage du français, madame la ministre déléguée, ce n'est pas à la hauteur du débat de mettre Les Républicains en défaut, alors qu'ils sont pour l'intégration et l'assimilation. Vous connaissez les contraintes budgétaires et celles de la présentation des amendements : il est insupportable que vous reveniez à chaque fois sur ce point. Ce n'est pas digne de la hauteur que nous devons maintenir dans nos discussions sur le sujet.
Enfin, il ne faut pas confondre sophisme et syllogisme, monsieur Corbière : je suis petite-fille d'immigrés et jamais je ne me permettrais de dire que tous les immigrés sont des terroristes, mais il faut aussi regarder la réalité de ce que nous vivons depuis cinq ans dans notre pays.