Il ne faut pas confondre flux et stock, même si ces mots sont inadaptés s'agissant de migrants qui ne sont pas des marchandises. Je vous remercie, monsieur le rapporteur spécial, de clairement différencier l'asile de l'immigration : quand on parle d'asile, ce sont la France, pays des droits de l'homme, et nos valeurs qui résonnent, alors que l'immigration implique de consacrer des moyens à son contrôle.
Le stock, ce sont les personnes qui ne seront jamais expulsées – vous le savez bien, qu'elles ne le seront jamais. Personne n'expulsera une femme avec des enfants installée en France depuis quelques années : même si vous arriviez demain au pouvoir, peut-être dans une coalition avec nous, chers collègues du groupe Les Républicains, jamais nous n'expulserions des personnes qui vivent depuis quatre, cinq, dix ans parfois, dans notre pays. Il faut le dire.
Sans parler des problèmes engendrés par la procédure de Dublin : tant qu'ils ne seront pas réglés, il y aura certaines personnes qui seront sur notre territoire et dont il faudra s'occuper.
Je ne suis pas fier d'être Français quand je vois tant de personnes dormir dans la rue, dans des conditions scandaleuses, ou quand je reçois, sur mes réseaux sociaux, des témoignages de situations absolument honteuses. La France semble être devenue le pays de l'esclavage, certaines personnes sont exploitées, battues, sans pouvoir porter plainte ! Telle est la réalité !
Essayons de prendre de la hauteur : il faut des moyens pour lutter contre l'immigration illégale, et des moyens encore plus importants pour intégrer les personnes qui ne seront jamais expulsées de notre territoire.