Personne ne peut se satisfaire du fait que des étrangers se retrouvent à la rue, pas plus que des Français d'ailleurs : c'est inacceptable. Les moyens consacrés à l'hébergement ont très fortement augmenté, puisque le nombre de places est passé d'un peu plus de 50 000 en 2015 à un peu plus de 100 000 en 2021, soit un doublement.
L'effort est important donc, mais il y a encore des gens à la rue. Les raisons en sont multiples, mais elles sont liées à une embolisation de notre système et à la difficulté pour les réfugiés, qui sont protégés et autorisés à rester dans notre pays, de trouver un logement. Nous sommes tous en relation régulière avec les maires de nos territoires et nous devons leur demander de réserver des logements sociaux dans les communes à l'accueil des réfugiés, afin de libérer des places d'hébergement d'urgence pour les demandeurs d'asile.
En l'état, je suis d'accord avec vous pour reconnaître la difficulté de la situation, mais les nouvelles places prévues en 2021 vont atténuer les choses. Il faut aussi que l'ensemble des acteurs consentent un effort important : les maires et les collectivités doivent réserver des logements aux réfugiés pour fluidifier les parcours et l'accès au logement.
La commission n'a pas examiné l'amendement, auquel je donne, à titre personnel, un avis défavorable.