Je me serais senti mal à l'aise de ne pas répondre à M. Di Filippo, qui suggère en filigrane qu'au fond, la noyade est une politique migratoire, de dissuasion. C'est absolument inadmissible d'entendre ça, c'est inhumain. Oui, il faut que la France prenne sa part de responsabilité. Nous avons laissé d'autres États européens – l'Italie, la Grèce – assumer seuls une responsabilité qui était européenne. La France n'a pas pris sa part. L'Union européenne n'a pas fait ce qu'il fallait.
Cela a été dit, il ne faut pas faire peser le soupçon sur tous ceux qui sont contraints de fuir leur pays. Vous savez, on a des milliers de raisons de rester chez soi et très peu de partir ! Nous soutiendrons évidemment la proposition figurant dans l'amendement : c'est le choix de l'humanité.