Dans le respect des positions de chacun, et sans vouloir envenimer la discussion avec les collègues du groupe LR, cet amendement s'inscrit dans la même logique que les précédents. Monsieur Di Filippo, vous êtes un homme très structuré et je respecte votre opinion : pour vous, une politique d'accueil trop favorable fera venir davantage de migrants. Pour ma part, je ne le crois pas. Je ne pense pas que la qualité de je ne sais trop quelle prestation sociale amène des femmes et des hommes à quitter leur pays et à risquer leur vie.
Cet amendement fait suite aux trois précédents : il vise à augmenter les crédits annuels de l'allocation pour les demandeurs d'asile, dont la sous-dotation a été pointée par beaucoup d'institutions, notamment la Cour des comptes. Ce manque de moyens, même si quelques améliorations ont été apportées, pèse sur les conditions d'accueil, sur les capacités à faire face à la détérioration de l'état de santé des demandeurs d'asile, sur la présentation de leur dossier. Je ne sais pas si l'amendement mérite un aussi long débat que le précédent, mais en tout cas notre cohérence s'affronte à votre cohérence, admettons-le. Je ne crois pas, même si nous avons parfois le verbe vif, que nous ayons déformé votre position. Je défends une logique, vous en défendez une autre, et la vie tranche.