Les auxiliaires de vie sociale relèvent, je l'ai déjà souligné, du PLFSS plutôt que de la mission « Travail et emploi » du PLF. J'ai eu également l'occasion de vous dire que le Gouvernement s'était saisi de ce sujet ; nous y travaillons régulièrement avec Brigitte Bourguignon. Il ne vous aura pas échappé que dans le PLFSS, il est proposé de créer une branche consacrée à l'autonomie, dont l'un des objectifs est précisément de soutenir les départements – dont c'est la responsabilité – dans le renforcement des politiques du domicile, pour permettre au plus grand nombre de rester chez soi. C'est dans ce cadre que notre débat peut avoir lieu. Il est d'ailleurs proposé que la branche autonomie finance la création d'un fonds de soutien aux métiers du domicile, à hauteur de 200 millions d'euros.
Les sujets liés au grand âge, qui sont au coeur des préoccupations du Gouvernement, ont donc bien toute leur place dans le PLFSS. Avec Brigitte Bourguignon, nous avons demandé à Pôle emploi de lancer une grande campagne de recrutement dans ce domaine, car nous avons particulièrement besoin des métiers du grand âge dans la période actuelle. Puisque vous vouliez créer des référents Pôle emploi, soyez rassuré : Pôle emploi a bien répondu à notre demande et se mobilise pour recruter dans ces métiers.
J'en viens à vos autres dispositions. Nous avons voulu traiter avec beaucoup de sérieux la question de la préservation de l'emploi des Français. Nous y consacrons 30 milliards d'euros en 2020, suivis de près de 7 milliards en 2021 dans le cadre de l'activité partielle. Notre première priorité est de préserver les emplois et d'accompagner les salariés dans des formations – d'où les dispositifs d'activité partielle et d'activité partielle de longue durée. Plus que jamais, nous voulons permettre à tous les Français d'aller vers l'emploi – d'où le renforcement de l'insertion par l'activité économique, dont nous avons eu l'occasion de débattre.
Notre priorité est également de permettre à tous les jeunes de trouver des emplois, grâce aux primes à l'embauche ; de se former, avec les contrats d'apprentissage ; de s'engager, avec les services civiques ; ou encore de se rapprocher du monde du travail lorsqu'ils en sont éloignés, grâce aux 132 000 parcours emploi compétences et contrats initiative emploi que nous créerons en 2021. Nous répondons donc à la question de l'emploi avec des outils adaptés à la diversité des situations.
Je le répète, notre priorité est de préserver les emplois, d'accompagner chacun dans l'emploi et de développer les compétences des Français. Nous le faisons non pas, comme vous le préconisez, à travers des grands services publics – dont je ne suis vraiment pas convaincue de l'efficacité – , mais avec des dispositions qui prennent en considération l'engagement de tous, entreprises et associations, pour créer les emplois dont nous avons besoin.