Cela ne signifie pas que l'État doit tout faire : diriger, c'est donner le cap à atteindre. Vous pouvez rire, mais c'est par une économie dirigée que Roosevelt a conduit les États-Unis à la victoire dans la deuxième guerre mondiale, parce qu'il a décidé de canaliser l'énergie, la main d'oeuvre et les capitaux du pays vers l'industrie de guerre ! De la même manière, je pense qu'il nous faut aujourd'hui une économie dirigée, qui ne soit pas être laissée à la main invisible du marché. Je crois à une économie dont l'État affirme qu'elle est une économie de guerre climatique vers laquelle il décide de canaliser les énergies, la main d'oeuvre et les capitaux. À laisser les acteurs « se responsabiliser », selon un terme que j'ai entendu en long, en large et en travers lors des états généraux de l'alimentation, il finit par ne rien arriver ! Oui, je crois à un État qui guide, qui oriente et qui fixe des objectifs. Vous pourriez par exemple fixer l'objectif d'installer un réparateur de vélos dans chaque quartier, dans chaque canton : ce serait un axe choisi par l'État !