Le pass culture doit proposer à ses utilisateurs des parcours personnalisés, faire découvrir de nouvelles pratiques individuelles et collectives. Ainsi, nous réfléchissons à faire passer le montant du Pass à 300 euros – ce qui correspondrait d'ailleurs aux pratiques constatées – , tout en enrichissant l'offre disponible sur la plateforme, notamment par des offres gratuites. Le système actuel des sous-plafonds mérite certainement d'être à la fois simplifié et mieux adapté.
Les jeunes utilisent le pass avant tout pour réserver des offres physiques, qui représentent 75 % des réservations, au premier rang desquelles les livres – ce que nous n'allons pas regretter… Plus de 300 000 livres ont ainsi été achetés par ce biais. Et vous avez raison de souligner que le pass culture a vraiment un rôle à jouer dans les circonstances actuelles pour maintenir l'accès aux livres et pour soutenir les librairies. Toutes celles qui proposent un service « cliquer et emporter » sont signalées comme telles sur l'application, et ses utilisateurs peuvent ainsi continuer à acheter des livres – le livre numérique est également proposé, même si son succès est moindre.
Le pass culture a aussi un rôle à jouer dans la relance du secteur culturel dans son ensemble. C'est la raison pour laquelle des partenariats sont noués dans de nombreux secteurs, comme récemment avec celui du cinéma – Pathé Gaumont, CGR Cinémas, Cinéville – , outre des opérations spéciales avec des musées – le Palais de Tokyo par exemple. Le pass compte aujourd'hui plus de 4 000 lieux culturels référencés et, chaque mois, plus d'une centaine de nouveaux lieux proposent des offres très diverses.
Je crois que le pass culture doit demeurer conforme à l'ambition initiale que vous avez rappelée : favoriser l'émancipation culturelle des jeunes à partir de 18 ans – et même bien avant.