Je suis très mobilisée sur le sujet. Le plan artistes-auteurs doit d'abord répondre à des situations d'urgence, notamment concernant les dysfonctionnements constatés par les Unions de recouvrement pour la sécurité sociale et les allocations familiales – URSSAF – et le versement des prestations sociales. Ces problèmes ne relèvent pas de mon ministère, mais de celui des solidarités et de la santé, et plus spécifiquement de la direction de la sécurité sociale. Croyez cependant que je me mobilise sur le sujet afin d'obtenir des solutions avant la fin de 2020, car il est intolérable que des personnes ne reçoivent pas les prestations sociales auxquelles elles ont droit. Il faut régler ces dysfonctionnements en urgence, et cela ne requiert aucune structure nouvelle.
Ensuite, comme la rapporteure spéciale l'a indiqué, des moyens nouveaux ont été dégagés. Selon moi, votre proposition, à laquelle je me rallierai peut-être dans quelque temps, mérite d'être analysée. Il faut bien avouer que le milieu est très divisé – traversé de conflits armés, si je puis dire. En effet, les intérêts sont très divers. Si certains et certaines réclament une structure unique, beaucoup d'entre elles et d'entre eux n'y souscrivent pas. Faire représenter certains artistes-auteurs du milieu littéraire par un sculpteur ou un photographe susciterait des réactions épidermiques violentes – c'est le moins que l'on puisse dire. Je mène une concertation approfondie, laissons-lui le temps d'aboutir. Je me suis fixé des échéances brèves pour une meilleure protection des artistes-auteurs.
Votre amendement me semble donc prématuré ; aussi je vous demande de bien vouloir le retirer.