Mme Descamps l'a très bien défendu. J'ajoute seulement que nous sommes très attentives à cette question. Ces amendements sont presque d'appel : il faut reparler des écoles d'art et éclaircir leur situation. Si celles-ci ne reçoivent que 18 000 euros en moyenne pour financer leurs unités de recherche, c'est parce nous n'avons toujours pas résolu le problème de leur statut et que nous balançons entre différents systèmes.
Si l'on souhaite que la place de la création française soit reconnue dans l'enseignement artistique et culturel, que les établissements d'enseignement puissent se battre contre les écoles privées, très nombreuses dans le domaine de l'art, et que la France défende ce projet au point de devenir leader, ce qui paraîtrait logique, nous devons prendre des décisions fortes.
Le sujet s'articule avec le débat précédent – même s'il est ici question du « haut » de la formation. Tout à l'heure, je me suis peut-être fait mal comprendre quand j'ai évoqué ceux qui commencent dans la pratique culturelle. Le maillon manquant, quand on parle d'éducation artistique et culturelle – EAC – , c'est l'école : l'enseignement artistique n'y est toujours pas considéré comme fondamental. Or, pour commencer une pratique artistique, il faut avoir des clés et posséder un langage permettant d'accéder à la compréhension des oeuvres.
Je ne pense pas que l'EAC puisse le faire seule. Ces questions ne dépendent pas strictement de votre ministère, madame la ministre, mais l'ensemble mérite d'être repensé. Il faudrait que, dès l'école, puis au collège et au lycée, on dispense un enseignement artistique qui donne les clés de la compréhension. Un professeur de musique ne peut rien faire quand il ne voit qu'une heure par semaine des classes de trente élèves.
Le 12/11/2020 à 12:15, Laïc1 a dit :
Ils ne font même plus de flûte... zéro l'éducation musicale de nos jours.
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