Je suis favorable à l'amendement de notre collègue. Il s'agit plutôt d'un problème de réaffectation des crédits au sein du programme 175, mais la loi organique relative aux lois de finances oblige Mme Bazin-Malgras à présenter un transfert de crédits d'un programme à un autre.
Pourquoi cette proposition ? Parce que l'État n'est propriétaire que de 3 % des monuments historiques ; les collectivités locales, de 50 % ; 44 % sont entre des mains privées. Même si un effort important est fait pour le patrimoine appartenant aux collectivités locales et au privé, nous pouvons encore l'accentuer, et ce serait une bonne chose que d'ajouter une dizaine de millions aux 40 millions déjà prévus. Le fond incitatif créé il y a deux ans pour aider au financement du patrimoine dans les petites communes fut une très bonne initiative, mais elle ne suffit pas. Par ailleurs, il y a peut-être un problème de consommation des crédits, dont nous reparlerons à l'occasion de l'amendement de M. Gérard, du fait du manque d'accompagnement des travaux en maîtrise d'ouvrage.
Je profite de l'occasion, madame la ministre, pour dire un mot du Grand Palais. J'y suis allé dès septembre 2017 pour comprendre les travaux lors d'une longue réunion organisée avec la présidente de l'époque, Sylvie Hubac. À ce moment, tout le monde s'interrogeait déjà sur deux points : les terrassements considérables prévus pour accueillir la logistique, et la rue centrale qui devait partir des Champs-Élysées pour aller jusqu'à la Seine. Nous avions un doute sur le budget et je l'avais signalé dans mon rapport en appelant vos prédécesseurs à la vigilance. L'évolution du projet me paraît bonne puisqu'elle supprime les terrassements et conserve les espaces existants.
En revanche, votre réponse m'a un peu inquiété, madame la ministre. Il faut se tenir aux 460 millions d'euros. Nous n'avons plus le droit au moindre dépassement, …