Madame Cattelot, nous connaissons votre engagement réitéré en faveur des fanfares. Je rappelle que 200 000 euros sont d'ores et déjà consacrés chaque année à leur soutien. Ces derniers mois, cet argent est loin d'avoir été consommé ; on comprend pourquoi. Par ailleurs, l'engagement de mon prédécesseur avait été pris dans d'autres circonstances. À l'évidence, devant le désastre que subit le secteur culturel, en particulier les professionnels pour lesquels l'engagement d'une vie permet de payer le loyer et la nourriture, il ne me semble pas que le soutien aux fanfares puisse être un objectif prioritaire.
Je partage cependant la préoccupation des parlementaires au sujet de la pratique amateur. Nous voulons soutenir l'animation des territoires, raison pour laquelle j'ai créé au ministère une délégation transversale dédiée aux territoires, à la transmission et aux pratiques culturelles.
Dans ce domaine, il faut avoir une approche équilibrée. Depuis plusieurs semaines, nous travaillons avec la ministre de la cohésion des territoires à l'élaboration d'un plan de soutien. Il se traduira par le renforcement de la pratique amateur, avec 1 million sur deux ans ; le doublement de l'enveloppe dédiée aux fanfares dans le cadre du fonds d'encouragement des initiatives artistiques et culturelles des amateurs, pour atteindre 80 000 euros ; un soutien consolidé aux fédérations, avec 340 000 euros sur deux ans ; des aides dédiées aux fanfares en milieu rural, gérées par les DRAC, à hauteur de 500 000 euros sur deux ans. Grâce à tous ces dispositifs, les structures musicales pourront ainsi, dès l'année prochaine, bénéficier d'un soutien financier de l'État. Au total, l'aide que le Gouvernement apportera aux fanfares s'élèvera, sur deux ans, à 2 millions d'euros.