Je soutiens très fortement, monsieur le député, la logique du « logement d'abord » : je pense qu'il est absolument indispensable de permettre aux personnes actuellement en situation d'hébergement d'être le plus vite possible dans un logement. Cela nécessite un effort important sur les PLAI et sur les PLAI adaptés – pour les logements très sociaux et à très bas niveau de loyer – mais aussi, comme l'a dit M. le rapporteur spécial, sur l'intermédiation locative.
La volonté d'utiliser au mieux les PLAI est forte et le FNAP est déjà très largement engagé dans cette démarche : leur nombre a augmenté de 15 % de 2015 à 2019. Le FNAP finance la totalité des projets et je ne crois pas qu'il y ait à cet égard insuffisance de financement. Par ailleurs, le plan pauvreté a prévu de doubler les PLAI adaptés, 50 millions d'euros complémentaires ayant été annoncés récemment pour la période 2021-2022. Le FNAP accompagnera la montée en charge des PLAI au fur et à mesure que celle-ci sera possible, d'autant plus que dans le cadre du plan France Relance, nous allons l'abonder de 500 millions afin de rénover les logements sociaux et de lui redonner de l'oxygène.
Pour toutes ces raisons, l'avis est défavorable sur le mouvement de crédits proposé, mais je partage votre ambition d'augmenter le volume et la part des PLAI au niveau national.