Par cet amendement d'appel, nous souhaitons appeler l'attention sur le traitement indigne qui continue d'être réservé à la Grèce et demander au Gouvernement de restituer au moins les intérêts de la dette souveraine grecque. La participation de la France au désendettement de la Grèce est subordonnée au respect par celle-ci des mesures autoritaires que lui ont imposées ses créanciers. La France a perçu 2,8 milliards d'euros d'intérêts de la dette grecque ; pour le moment, elle en a rendu 1,8 milliard et, d'ici à 2022, ce seront 200 millions. Quid des 800 millions restants ? Afin de satisfaire l'Union européenne, des pans entiers du patrimoine et des infrastructures grecs ont été bradés au secteur privé, sans parler des reculs sociaux en chaîne : en 2019, le pays comptait 35 % de pauvres et un salarié sur trois y gagnait moins de 317 euros par mois. Nous avons participé à ce désastre ; nous devons à présent tout faire pour alléger le fardeau des Grecs.