La loi PACTE du 22 mai 2019 a permis à l'État de céder 52 % du capital de la Française des jeux et de n'en conserver que 20 %. Nous pensons au contraire qu'il devrait réinvestir davantage dans cette entreprise, afin de renforcer le contrôle de la puissance publique sur les jeux d'argent. Il est important, selon nous, que la Française des jeux redevienne publique si nous voulons lutter efficacement contre les addictions. En 2014, par exemple, l'entreprise avait renoncé à l'un de ses jeux, pourtant parmi les plus rentables, car il était l'un des plus addictifs. Des investisseurs privés auraient-ils raisonné de la même façon ? Par ailleurs, nous nous interrogeons sur l'opportunité financière de vendre une affaire aussi rentable : en 2007, elle avait rapporté à l'État 89 millions d'euros de dividendes. Pourquoi vouloir privatiser ces profits ? Enfin, l'importance de son activité financière pose la question primordiale du blanchiment d'argent.