Il vise à réinvestir dans les aéroports dont l'État s'est désengagé au cours des dernières années. En décembre 2014, il a ainsi cédé 49,9 % du capital de l'aéroport de Toulouse-Blagnac pour 308 millions d'euros. Cette opération a ensuite été annulée par la cour administrative d'appel de Paris, en raison d'irrégularités dans la procédure. Cette décision aurait pu être l'occasion d'un mea culpa de l'État, qui aurait pu admettre que la privatisation de la société de gestion de l'aéroport n'avait été qu'une succession d'erreurs, d'irrégularités et même de scandales. Il n'en est rien puisque, dans un communiqué du 7 mai 2019, l'Agence des participations de l'État annonçait son pourvoi en cassation. Nous sommes fermement opposés à la privatisation des aéroports français, qui aboutit à une perte de souveraineté. Cette vaste braderie du capital boursier français constitue aussi un non-sens économique. D'un point de vue écologique enfin, l'extension effrénée du trafic qui découle de la privatisation se traduit par une explosion du niveau des émissions de CO2, dont, comme je l'ai déjà dit, Vinci est le spécialiste.