Il vise à graver dans la loi que, si le Gouvernement doit instaurer ou continuer à appliquer un couvre-feu de plus de douze heures par jour après le 8 décembre prochain, il aura l'obligation de soumettre cette décision au Parlement, après avis du Conseil scientifique.
Notre colère ne procède pas d'une obsession qui nous serait propre, à nous, l'opposition ; notre colère est celle des Français, qui ont peur tous les jours, qui se demandent de quoi demain sera fait et qui n'entendent guère de messages parfaitement lisibles et intelligibles, ce qui nourrit leur inquiétude. L'ensemble de nos concitoyens est prêt à accepter le confinement. Seulement, comme vous leur dites qu'ils sont certes confinés, mais qu'ils peuvent avoir cinq attestations dans leur poche – pour aller chercher le petit à l'école, pour faire des courses, pour promener le chien, pour se balader, pour travailler – , ils se disent que, finalement, ce n'est pas si grave, qu'il faut relativiser.
Des mesures restrictives de libertés, oui, comme l'a dit tout à l'heure mon collègue Philippe Gosselin. Elles sont probablement nécessaires. Elles n'ont pas porté leurs fruits à ce jour, mais les porteront peut-être demain. En tout cas, nous souhaitons être consultés, au minimum, sur les restrictions apportées à la liberté d'aller et venir. En effet, nous allons devoir, à un moment donné, nous interroger sur l'opportunité du confinement par rapport à d'autres possibilités qui s'offrent à nous et qui, elles, ont fait leurs preuves.