Je tiens à défendre mes arguments mais je ne m'exprimerai pas sur les amendements suivants.
Madame la ministre déléguée, nous ne parlons pas de la même chose : je vous interrogeais sur les moyens qui seront consacrés à la lutte contre le séparatisme. Vous semblez dire que la politique suit son cours et qu'il est nullement besoin de crédits supplémentaires. Je n'y crois pas ; je pense qu'il faudra des moyens nouveaux.
Prenons l'exemple de l'école. À partir de septembre 2021, il ne devrait plus y avoir d'enfants déscolarisés puisque l'instruction à domicile sera strictement limitée. Or dans le département du Val-d'Oise, le contrôle des écoles privées, que le Président a critiquées à juste titre, incombe à deux agents seulement. Croyez-vous sincèrement que cela peut suffire ? Il faudra bien en recruter plus, ce qui implique de nouveaux moyens financiers.
Prenons un autre exemple. Le budget de la politique de la ville sert parfois à financer des associations qui prônent le séparatisme. J'en ai cité quelques unes à mon préfet délégué pour l'égalité des chances – PDEC. On peut certes critiquer les élus qui pratiquent clientélisme, mais l'État ne se montre pas toujours exemplaire dans ce domaine !
Nous avons tous fait des erreurs : mon propos n'est donc pas de critiquer le Gouvernement. Il n'en demeure pas moins que certains fonds d'État financent des associations qui, de fait, sont séparatistes – je pourrais vous en citer des exemples.
Je vous repose donc ma question une dernière fois – tant pis si je n'ai pas de réponse : comment sera financé cet indispensable plan de lutte contre le séparatisme ? Je ne remets pas en cause la politique que vous menez depuis trois ans, mais compte tenu des événements majeurs qui ont eu lieu dans notre pays, j'ai du mal à croire que ce plan ne va pas conduire à adopter des mesures nouvelles, plus efficaces, pour lutter contre ce fléau.