Pour répondre à votre dernière remarque, madame Pires Beaune, je tiens à évoquer, de manière plus générale, notre stratégie en matière de déploiement des effectifs de la fonction publique d'État dans les territoires.
Le Premier ministre l'a indiqué lors de sa déclaration de politique générale, notre intention est de stabiliser les effectifs de la fonction publique d'État en 2021, tout en déployant le plus systématiquement possible des postes dans les territoires, au niveau départemental ou régional. Autrement dit, nous ne créerons plus aucun poste en administration centrale.
Il s'agit d'un engagement très fort : nous remettons ainsi en question quinze ans de gestion des ressources humaines dans la fonction publique d'État. En effet, à quoi avons-nous assisté ces quinze dernières années ? Les effectifs se sont amoindris dans les services départementaux de l'État, alors qu'ils ont souvent remonté au niveau régional ou national. Dès lors, les élus nous disent, légitimement, que l'État est moins présent, voire est parti, et qu'ils ont moins d'interlocuteurs.
Notre ambition est double. Premièrement, je l'ai dit, nous voulons stabiliser globalement les effectifs en 2021, vu le contexte de crise. Nous nous assurerons que les éventuelles créations de postes – par exemple, dans la justice ou à Pôle emploi – sont le fruit de réorganisations intervenant dans d'autres services. Deuxièmement, nous voulons repenser la géographie des postes, en repositionnant la décision au niveau pertinent. La question n'est pas seulement celle des effectifs, mais aussi celle des responsabilités.