Intervention de Éric Coquerel

Séance en hémicycle du lundi 9 novembre 2020 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Mission transformation et fonction publiques (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Je l'ai précisé tout à l'heure : nous souhaitons que le Gouvernement lève le gage, même si j'ai compris que vous n'allez pas le faire. Vous savez bien que les députés, quand ils demandent l'augmentation des crédits d'un programme, sont contraints de demander la réduction de ceux d'un autre programme.

Tout à l'heure, j'ai donc pris la précaution de souligner que si nous proposions un transfert de crédits depuis le programme 352, c'était non pas parce que celui-ci manquerait d'intérêt, mais à cause des règles de recevabilité financière des amendements.

Ensuite, nous ne sommes pas dans la même logique. Je suis convaincu que nous reviendrons de ce moment de l'histoire où, au nom du numérique, on déshumanise l'accueil du public. Le personnel des gares ne peut se limiter aux employés des centres commerciaux et aux agents de sécurité. Beaucoup des usagers qui les fréquentent, et pas uniquement dans les générations moins familiarisées avec le numérique, ont besoin de renseignements, et la machine ne peut pas toujours leur apporter une réponse.

C'est une erreur profonde d'imaginer que le numérique peut remplacer les agents, et cela vaut pour tous les services de l'État. Le fait, par exemple, de devoir remplir des formulaires de demande en préfecture, sans obtenir de réponse et sans jamais pouvoir entrer en contact avec un agent, induit entre les citoyens et l'État une forme de rapport considérablement dégradée. Nous refusons cette évolution des relations sociales.

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