J'ai la charge de vous présenter les crédits de l'énergie figurant dans la mission « Écologie, développement et mobilité durables ».
Ces crédits s'établissent à 11,9 milliards d'euros en crédits de paiement et 12 milliards en autorisations d'engagement, soit des montants en progression de 2 % si l'on tient compte de l'évolution de la maquette budgétaire et de la prochaine clôture du compte d'affectation spéciale « Transition énergétique ».
Dans ce budget, on trouve en apparence quelques éléments de satisfaction, même si j'ai parfois l'impression que, derrière la fable pour enfants, chantonnée sur l'air innocent de la transition magique, enchantée et heureuse, se cache le loup.
Le premier élément de satisfaction tient à l'évolution de la présentation des crédits. Enfin, et comme je le proposais depuis plusieurs années, nous disposons d'une présentation des crédits plus claire, avec la réunion dans un seul compte des crédits soutenant la transition énergétique. Nos concitoyens pourraient enfin savoir combien coûte le soutien aux énergies renouvelables. J'emploie hélas le conditionnel et non le futur, parce que cette avancée a été immédiatement neutralisée par la création de la mission « Plan de relance » dans laquelle se trouvent plusieurs crédits finançant des politiques environnementales. Comme dit la comptine : « trois pas en avant, trois pas en arrière ».
Deuxième motif de satisfaction : le choix de relever fortement le budget soutenant la rénovation énergétique des logements. C'est une bonne décision, même si je regrette une ouverture trop restreinte en direction des neuvième et dixième déciles, et des moyens insuffisants. Les crédits prévus en 2021 sont ainsi inférieurs au montant du crédit d'impôt pour la transition énergétique, dépensé en 2017 et 2018. En matière de comptine pour enfants, nous serions plutôt ici du côté de « Pirouette, cacahuète ».