Enfin, et surtout, s'y associe une baisse des effectifs des agences de l'eau, qui se poursuit depuis 2012 et qui, incontestablement, fait des agences de l'eau les agences publiques auxquelles l'État demande le plus gros effort. Comme je le disais, c'est un artifice pour l'État, qui finance à bon compte, mais c'est un coup dur pour les agences de l'eau.
Là, votre politique est, hélas, une manifestation de la doctrine d'État. L'augmentation de 242 % des sommes allouées au service public de l'énergie n'a que marginalement pour but de développer et protéger notre mix énergétique. Elle vise surtout à assurer la dépense gigantesque résultant de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, et de couvrir le coût que cela représente pour la nation.
Je me réjouis de voir que le contrôle de la sûreté nucléaire est largement augmenté – voilà au moins un point sur lequel nous sommes en accord avec vous – , mais uniquement si la maximisation de la durée de vie du parc nucléaire existant est l'un de vos objectifs – et la neutralité carbone en est un, n'est-ce pas ? Cependant, je me désole de la fermeture de la centrale de Fessenheim qui, dès septembre 2020, a entraîné le rallumage de toutes nos centrales à charbon, ou rendu la France dépendante de ses voisins européens, auxquels elle doit acheter beaucoup d'électricité. Qu'est devenue l'indépendance énergétique de la France ? Je vous pose, encore une fois, la question.