Intervention de Gérard Leseul

Vous me prenez au dépourvu, madame la présidente.

Monsieur le ministre délégué, j'ai tout de même le sentiment que mon amendement no 2259 n'était pas tout à fait satisfait.

Mon amendement no 2252 est plus ambitieux : il vise à renforcer de 1,5 milliard le soutien aux infrastructures ferroviaires autour de trois axes prioritaires – l'amendement no 2257 , de repli, propose 650 millions.

Le premier axe, les trains de nuit, garde toute son importance puisque nous n'avons pas eu satisfaction avec nos amendements précédents.

Le deuxième axe renvoie aux « petites lignes » ou « lignes du quotidien » – nous n'avons pas trouvé d'expression pleinement satisfaisante. Durant la discussion du projet de loi d'orientation des mobilités, nous avions souligné le risque de délaissement de ces lignes, pourtant si essentielles pour nos territoires, notamment en zone rurale. Celles-ci favorisent en effet l'attractivité économique et touristique et la mobilité des populations à l'intérieur d'un même territoire et entre les territoires. Elles constituent très clairement une alternative bas-carbone à la voiture individuelle.

Le troisième axe fondamental est le fret ferroviaire. Malheureusement, ces vingt dernières années, des centaines de gares de fret et d'embranchements ont été fermées et le nombre de cheminots travaillant à Fret SNCF est passé de 12 000 à 4 000. Afin d'enrayer cette spirale négative, nous proposons de fixer un objectif de 30 % de transport des marchandises par fret ferroviaire avant 2020, de stopper la privatisation de Fret SNCF, d'accorder un bonus écologique aux entreprises réalisant 50 % du transport de leurs marchandises par rail et de prélever 1 milliard par an sur les profits réalisés par les sociétés d'autoroutes afin d'investir dans le développement des infrastructures de fret ferroviaire.