Des efforts budgétaires de plus grande ampleur sont en effet nécessaires pour préserver ces petites lignes. Les 300 millions annoncés sur deux ans sont bien en deçà de ce qu'il faudrait. Nous visons 600 millions par an puis 750 millions au-delà de 2025. Sans investissements massifs sur le long terme, 40 % du réseau des petites lignes, soit 4 000 kilomètres, sont menacés de fermeture. Nous sommes bien loin de vos 1 000 kilomètres sauvés. Vous affirmez que vous ne fermerez pas de petites lignes, mais, en fait, vous les laissez mourir.
Le présent amendement prévoit de créer un nouveau programme intitulé « Fonds d'investissement pour les petites lignes ferroviaires » et de l'abonder de 600 millions d'euros. Nous avons dû proposer de prélever les crédits nécessaires sur l'action 12 « Soutien à la cogénération au gaz naturel et autres moyens thermiques » du programme 345, mais nous appelons le Gouvernement à faire que cela ne soit pas nécessaire.
J'insiste sur le fait que les questions strictement budgétaires sont ici assez secondaires. Comme cela a été rappelé, la pollution de l'air provoque chaque année 48 000 morts prématurées. Le report modal contribuerait à en réduire le nombre et permettrait ainsi de diminuer le coût qu'elles engendrent, qui est estimé à plusieurs dizaines de milliards d'euros par an, voire à une centaine de milliards selon certains. Vous disposez donc de marges importantes pour financer ces investissements massifs.