Je me fais, avec cet amendement, l'écho des riverains des aérodromes de France, singulièrement de ceux de Toussus-le-Noble, qui sont exaspérés et découragés par le niveau de bruit auquel ils sont exposés.
L'aérodrome de Toussus-le-Noble n'est pas nécessairement connu de l'ensemble d'entre vous, mais il est le quatrième aérodrome français après Roissy, Orly et Nice en termes de nombre de mouvements, c'est-à-dire de décollages et d'atterrissages. Il en a compté 135 000 en 2019, ce qui représente un décollage toutes les deux minutes. Cette activité s'explique par le fait que c'est à Toussus-le-Noble que sont formés 25 % des pilotes français. Ces décollages provoquent, toutes les deux minutes, des pics sonores qui perturbent les riverains et occasionnent des dommages ; on sait aujourd'hui en effet qu'ils ont des conséquences considérables sur la santé publique.
Cet amendement vise à accompagner les aéroclubs associatifs qui forment ces pilotes français en leur versant une prime à la conversion pour faciliter leur transition vers des motorisations plus économes en énergie et plus silencieuses, en profitant du plan de relance pour mettre en place un tel dispositif. Lorsque nous en avons discuté en commission, monsieur le rapporteur spécial, vous m'avez signalé que la prime à la conversion s'adressait aux ménages modestes et non aux associations, et je comprends votre argument. Je m'attends, madame la ministre, monsieur le ministre délégué, à la même réponse de votre part et suis prêt à retirer cet amendement. Je vous demande cependant de nous indiquer comment l'on pourrait, au travers du plan de relance censé donner un coup de pouce à l'industrie aéronautique et l'accompagner vers un chemin plus vertueux, alléger dans le même temps la souffrance quotidienne que subissent les riverains des aérodromes comme celui de Toussus-le-Noble.