Selon vos propres services, le traitement des 4,8 millions d'euros de passoires thermiques en France coûterait 25 milliards d'euros par an entre 2020 et 2030, et la transformation des autres logements, classés D et E, nécessiterait 40 milliards d'euros. Vous pouvez bien dire que l'effort consenti est sans précédent, il n'empêche qu'il n'est pas à la hauteur de ce qu'il faudrait faire ! C'est d'autant plus dommage que les sommes consacrées à ces aides sont bien plus efficaces que les réductions d'impôts aujourd'hui balancées à tour de bras, car elles se traduisent directement par une relance massive de l'activité du BTP – de ce fait, on peut d'ailleurs presque considérer qu'il s'agit d'une opération économiquement neutre.
Enfin, il a été démontré scientifiquement que le traitement des passoires thermiques procure également un gain en termes de santé des occupants : 1 euro investi permet d'économiser 60 centimes de dépenses de santé. Comme vous le voyez, c'est un investissement qui n'est pas seulement neutre, mais qui rapporte de l'argent à l'État. Il serait donc incohérent de ne pas s'engager massivement sur cette voie qui nous permettrait de gagner beaucoup en termes de cadre de vie, mais aussi de relance économique et de maîtrise des dépenses de santé.