Cet amendement d'appel vise à solliciter du Gouvernement qu'il étudie la possibilité d'un partenariat entre l'État et la Polynésie française pour accompagner la transition énergétique de la Polynésie. Notre territoire n'est pas éligible à la CSPE – contribution au service public de l'électricité. D'après mes calculs, l'intégrer dans le giron de cette contribution représenterait, en valeur nette – déduction faite de la fiscalité locale susceptible d'être appliquée au même titre que dans l'Hexagone – , un volant d'environ 50 millions d'euros, sur un montant qui devrait s'élever à 8,4 milliards d'euros en 2020, d'après la CRE, la Commission de régulation de l'énergie, soit 0,59 % du prélèvement actuel.
Il me semble nécessaire d'accélérer la transition énergétique en Polynésie française. Comme vous le savez, l'énergie y est coûteuse. Il s'agit d'un territoire complexe à gérer, avec 118 îles, dont 76 habitées, éparpillées sur une surface grande comme l'Europe, et avec des difficultés liées aux différences de terrain – entre îles hautes et atolls – et aux faibles bassins de population. Pour toutes ces raisons, je demande, à travers cet amendement, que la Polynésie française dispose en quelque sorte d'un équivalent de la CSPE, afin de mener à terme la transition énergétique, peut-être sur une période fixée à dix ans – qui permettrait de couvrir à peu près les besoins, estimés à environ 600 millions d'euros. Je sais que nous avions déjà évoqué cette question, madame la ministre, mais ce serait réellement une bonne chose.