On peut toujours gérer tel ou tel cas avec intelligence, monsieur le rapporteur général, mais ici nous faisons le droit.
Nous voulons faire en sorte qu'une entreprise en difficulté n'ait pas à compter sur la condescendance, la compréhension ou l'intelligence de la situation de tel ou tel membre de l'administration. Nous voulons qu'elle soit en droit de dire qu'elle préférerait que l'on paye d'abord ses fournisseurs plutôt que l'administration et l'État. On n'y perdrait rien, parce que cela permettrait à d'autres entreprises de survivre.
Quant à votre plaidoyer en faveur de votre administration, monsieur Dussopt, il est bien le moins que l'on puisse attendre d'un ministre. Mais comprenez que si cette administration a réussi certaines prouesses, elle a aussi parfois un mode de calcul qui n'est pas assez prospectif. Sauver une entreprise en lui épargnant un impayé, c'est sauver un futur contribuable et aussi éviter des dépenses sociales à venir.