Certes, nous n'avons pas tout réussi. Nous n'avons pas toujours été assez loin. Nous n'avons pas toujours su expliquer ce que nous faisions, ni pourquoi nous le faisions. Nous nous sommes beaucoup divisés ; comme toujours, nous avons d'abord regardé ce qui n'avait pas été fait avant de nous féliciter de ce qui l'avait été. Pourtant, des nouvelles règles européennes de supervision bancaire à la taxation du capital au même niveau que le travail, en passant par la loi de séparation bancaire, nous n'avons jamais cessé d'avancer.
En rappelant ces décisions méconnues ou déjà oubliées, j'espère m'être fait mieux comprendre sur le sens que nous donnons au mot « progrès ». Hier, le Président de la République a prononcé la phrase suivante : « Il sommeille en chacun de nous un cynique. » En la matière, mes chers collègues, le cynisme consisterait à revenir, au nom d'un monde nouveau, sur ces belles avancées !