C'est un amendement que vous allez refuser mais que je tiens à défendre, ce qui nous donnera l'occasion, monsieur le rapporteur général, d'affiner moi, mes arguments et vous, les vôtres. Je souhaite en effet mettre à mal l'idée que la suppression de l'impôt sur la fortune aurait créé de l'investissement et de l'emploi.
Pas plus France Stratégie que l'Institut des politiques publiques n'ont réussi à identifier un seul emploi qu'aurait créé l'instauration du PFU ou la suppression de l'ISF, et pas même les organismes proches de l'État, comme l'a signalé Mme Rubin. En revanche, que disent les chiffres ? Que ce qui a augmenté dans notre pays, ce sont le rendement du capital, d'autant plus élevé que les personnes sont riches. Dans le même temps, l'investissement ou les salaires, par exemple le salaire médian, progressent infiniment plus lentement. Arrêtez donc de répéter cette fable ! Vous avez fait le pari du ruissellement, espérant que l'augmentation des revenus du capital profiterait à l'emploi. Ce n'est pas le cas.
Vous revendiquez la création de 500 000 emplois. N'oubliez pas qu'il suffit désormais qu'un salarié travaille une heure pour que l'on considère qu'il occupe un emploi, ce qui veut dire que le mode de calcul a changé. En outre, vous intégrez au chiffre de 500 000 emplois les 100 000 emplois créés en 2017, avant que vous n'arriviez au pouvoir.