Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du mardi 10 novembre 2020 à 21h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2020 — Article 5 et état b

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

L'amendement no 118 est un amendement d'appel qui vise à renforcer le dispositif d'aide aux secteurs de l'hôtellerie-restauration et de la culture, notamment aux cinémas et aux discothèques, qui sont aux abois.

L'amendement no 121 est un amendement d'appel qui tend à renforcer le dispositif Madelin. Il s'agit d'injecter dans l'économie réelle suffisamment de capitaux pour éviter aux entreprises d'avoir à indexer leur relance sur les dettes qu'elles auraient contractées pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire du covid-19. Elles doivent pouvoir s'appuyer sur l'investissement à long terme des particuliers.

On pourrait, par exemple, ne pas soumettre à nouveau aux prélèvements sociaux les sommes débloquées dès lors qu'elles seraient réinvesties dans un certain délai, par exemple deux ans, dans un plan épargne retraite ou dans le cadre du dispositif Madelin. Cela pourrait être considéré comme une avance de trésorerie consentie le temps de faire face aux difficultés.

L'amendement no 158 vise à soutenir la filière viticole. Prenons l'exemple de l'Occitanie. Il s'agit de la première région de France non seulement pour la production, mais aussi pour l'exportation de vin, puisqu'elle assure 41 % des ventes de vin français à l'étranger. Or la région souffre énormément des taxes que les États-Unis ont imposées sur le vin français.

Je m'attarderai davantage sur l'amendement no 226, qui concerne les commerçants. Comme en juin dernier, la question des dates des soldes et de l'encadrement des promotions se pose et inquiète grandement les commerçants. Lors de ce second confinement, c'est la survie de l'ensemble de la filière qui est en jeu. Les commerçants et, plus directement, les marques vont tous perdre au minimum un mois d'exploitation supplémentaire. Les boutiques ont par ailleurs démarré la saison d'hiver avec un mois et demi de retard, à cause de l'allongement des délais de livraison de leurs fournisseurs. De ce fait, il va manquer à tous deux mois et demi de vente avec marge.

D'après les remontées du terrain, si le début des soldes n'est pas décalé au minimum au 15 février, nous pourrions déplorer la fermeture d'un commerce sur deux dans les domaines du prêt-à-porter, de la chaussure et de la maroquinerie, entre autres. Les commerces de proximité font depuis toujours la richesse de nos villes. Un tel phénomène aggraverait la désertification des centres-villes de nos circonscriptions. Il s'agirait, j'y insiste, d'un simple décalage de dates, qui demanderait assez peu de moyens.

L'amendement no 532 est un amendement d'appel qui vise à soutenir un certain nombre de professionnels de la restauration qui se sont réunis pour créer une plateforme de livraison de repas. Celle-ci serait différente de celles que nous connaissons, car il s'agirait d'une cuisine maison à base de produits frais issus de circuits courts. Par ailleurs, l'offre serait transparente, puisque le prix affiché serait celui vraiment payé par le client. Dans cette perspective, les professionnels du secteur demandent au Gouvernement de mettre à leur disposition un nom de domaine en gouv. fr.

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