Il s'agit d'un amendement d'appel visant à abonder à hauteur de 105 millions d'euros le programme 357 « Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire » de la mission « Plan d'urgence face à la crise sanitaire » afin d'allouer un SMIC – salaire minimum de croissance – aux 70 000 « extras » de la restauration et du secteur de l'événementiel, lesquels sont complètement privés de revenus depuis maintenant plusieurs mois. Ils ne bénéficient, en effet, d'aucun dispositif d'aide, car le statut dont ils bénéficiaient jusqu'en 2014 a été supprimé.
Dans le cadre de cette crise, nous avons collectivement su prévoir des dispositifs de soutien en faveur des saisonniers ou des intermittents du spectacle, mais nous avons oublié ces autres intermittents de la restauration et de l'événementiel que l'on appelle les « extras ». Ils ne peuvent bénéficier de l'assurance chômage, car leur quotité de travail ne le leur permet pas. Ils se retrouvent donc, faute de mieux, au RSA.
Je salue à cet égard l'initiative de notre collègue Jean François Mbaye, qui est l'auteur d'une proposition de loi pour essayer de leur reconstituer un statut qui les protégerait et serait, au fond, similaire à celui de leurs cousins intermittents du spectacle. Dans cette attente, monsieur le ministre délégué, j'estime qu'il nous faut leur apporter une réponse avant la fin de l'année.