Intervention de Sabine Rubin

Séance en hémicycle du mardi 10 novembre 2020 à 21h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2020 — Article 5 et état b

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

J'ai entendu dire tout à l'heure que la jeunesse n'avait pas été oubliée. En effet, vingt-quatre mesures du plan de relance lui sont destinées. Je les ai étudiées avec attention : certaines concernent la formation, d'autres visent à aider les entreprises à embaucher des jeunes et d'autres encore soutiennent Pôle emploi et les missions locales pour accompagner les parcours vers l'emploi… mais je n'en ai trouvé aucune qui donne immédiatement de l'argent aux jeunes, dont on connaît pourtant la grande précarité.

Vous avez rejeté tous les amendements de M. Bricout, sous prétexte qu'ils demandaient un aide pour les jeunes. Oui, une aide directe, pour vivre ! Un jeune ne vit pas d'un « accompagnement de six mois » : pendant cette période, il faut bien qu'il mange !

Je sais que vous avez augmenté la garantie jeunes, mais elle ne concerne que très peu de personnes. L'amendement vise à mettre en place une allocation d'autonomie de 800 euros par mois pour les jeunes âgés de 18 à 25 ans, sous condition de ressources et sous réserve de suivre une formation qualifiante d'une durée de trois ans, afin de leur garantir des conditions d'existence décentes. Un jeune en fin d'études ne trouvera pas facilement de travail et ne recevra plus d'aide : il faut donc un soutien d'urgence. Cela tombe bien, c'est bien un plan d'urgence que vous nous présentez, pas un plan de relance à horizon inconnu…

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