Intervention de Sabine Rubin

Séance en hémicycle du mardi 10 novembre 2020 à 21h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2020 — Article 5 et état b

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

Je sais qu'on applaudit l'ouverture de nouveaux contrats aidés dans les structures d'insertion, mais, cette fois, nous parlons de l'emploi des jeunes, bien distinct de l'aide qu'il faut apporter à certains.

Parmi les vingt-quatre mesures que vous proposez, j'en ai retenu cinq qui tendent à aider les entreprises à employer des jeunes : vous proposez soit l'apprentissage, soit la professionnalisation, soit quelques postes dans les métiers verts, soit des postes dans des structures d'insertion, pour le public concerné, soit enfin des CIE – contrats initiative emploi – qui relèvent aussi de l'insertion. En somme, il existe soit des contrats pour les jeunes dans un processus d'apprentissage, soit des contrats d'insertion.

Mais que faites-vous des 700 000 jeunes diplômés qui vont sortir de l'université, et qui n'ont besoin ni de se former, ni d'une aide à l'insertion ? Ils ne vivent pas tous dans un quartier prioritaire de la politique de la ville ! Pour eux, il y a un énorme trou dans la raquette.

L'amendement propose une solution pour ces jeunes diplômés, qui pourraient aider de différentes manières dans des services publics de plus en plus exsangues. On sait qu'on a besoin de beaucoup de gens, par exemple dans l'éducation nationale. C'est pourquoi nous proposons de créer 300 000 emplois jeunes, payés au SMIC, avec des contrats stables de cinq ans pour remplir des missions nécessaires, en fléchant 100 000 de ces postes vers l'éducation nationale.

Alors qu'on supprime des postes de ce secteur et qu'il est nécessaire de dédoubler des classes, voilà à quoi pourraient servir les jeunes diplômés.

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