J'imagine donc que vous allez rejeter cet amendement exactement identique à d'autres de la majorité, concernant le prolongement du crédit d'impôt cinéma international. Je ne sais même pas si je dois le défendre puisqu'il sera de toute façon repoussé.
À la différence du crédit d'impôt cinéma et audiovisuel, le crédit d'impôt cinéma international est borné dans le temps pour une période de quatre ans, de 2018 à 2022 ; la loi de finances pour 2020 l'a prolongé jusqu'à cette date. Or le cinéma dans son ensemble connaît actuellement des difficultés.
Par définition, les projets internationaux sont d'une ampleur significative et nécessitent une préparation avec un calendrier anticipé. Ainsi, sur des films pour 2022-2023, les décisions doivent être prises en 2021. Les films d'animation ont en général une durée de production de vingt-quatre à trente mois et sont donc systématiquement à cheval sur au moins trois années civiles. Les tournages de films et de séries sont anticipés au moins dix-huit mois à l'avance en raison des castings et des préparations, tandis que le calendrier des séries doit être sécurisé eu égard à la durée de leur réalisation.
Si je lis l'exposé sommaire jusqu'au bout, monsieur le rapporteur général, l'amendement vous paraîtra peut-être mieux-disant. Je m'arrête là, mais sachez qu'il est tout aussi-disant que ceux que la majorité va défendre.