Il vise à limiter le gaspillage alimentaire en favorisant les dons alimentaires plutôt que la destruction des stocks. Il est invraisemblable que nous évoquions encore ce sujet. Il est urgent que nous adoptions tous les bonnes pratiques, en qualité de citoyens comme en qualité d'acteurs de l'industrie agroalimentaire.
En tant que citoyens, nous avons tous pris conscience, je crois, des efforts à fournir pour limiter le gaspillage alimentaire, mais il est temps, désormais, de les traduire en actes ! Quant aux entreprises, elles ont désormais admis l'impossibilité d'envisager leur rentabilité à long terme sans développer une démarche responsable. C'est le sens de la loi PACTE – plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises.
Revenons aux chiffres : en France, chaque année, plus de 20 % de la nourriture produite finit à la poubelle, soit l'équivalent de 150 kilogrammes de nourriture par personne et par an, gaspillés tout au long de la chaîne alimentaire depuis le producteur jusqu'au consommateur. Ce gaspillage représente 16 milliards d'euros de denrées alimentaires jetées par les fenêtres et 3 % des émissions de gaz à effet de serre de l'activité au plan national.
Dans le contexte de l'épidémie du covid-19, la perte des débouchés vers les filières de l'hôtellerie, de la restauration et des cafés-brasseries oblige les fournisseurs à conserver des stocks, voire à les détruire. Essayons de faire différemment ! Le présent amendement propose la création d'une réduction fiscale de 75 % du montant du don alimentaire, dans la limite de quinze pour mille du chiffre d'affaires. Vous l'aurez compris, nous lançons un appel à la responsabilité pour des raisons sociales, environnementales et financières. Il est désormais urgent de mettre en oeuvre, partout sur le territoire, une gestion de bon père de famille.