Dès qu'il s'agit de compétitivité, le Gouvernement manque singulièrement d'ambition. On l'a dit sur le CICE, et sur l'impôt sur les sociétés. Ce sont des choix. Vous avez choisi de faire des dépenses fiscales dans d'autres domaines, mais ce choix n'a rien à voir avec la compétitivité.
De la même manière, vous manquez singulièrement d'ambition dans la réduction des dépenses publiques. Vous aviez la possibilité d'aller bien plus loin en la matière, vous ne le faites pas. Vous augmentez la dépense publique dans ce budget alors qu'il fallait au contraire la baisser. Vous évitez les réformes structurelles qui auraient permis de la diminuer fortement. Forcément, vous vous retrouvez avec assez peu de moyens ! On le voit bien, tout est assez étriqué. Ce dispositif pourrait pourtant être très important, comme dans d'autres pays, où il fonctionne. L'un des amendements d'ailleurs va très loin, en s'inspirant du modèle britannique.
Nous avons besoin d'augmenter les fonds propres de nos PME. Nous savons que c'est une faiblesse structurelle de l'économie française : cela fait vingt ans que nous la dénonçons, beaucoup de choses ont été faites, mais nous avons du mal à y arriver. Il faut le faire maintenant, parce que la croissance est là. Tout va mieux, l'économie française est en train de rattraper l'économie européenne – elle aura mis cinq ans pour le faire. Allons-y ! Pourquoi maintenir ce plafond de 10 000 euros ? Ce n'est pas parce que vous supprimez l'ISF-PME que les investisseurs vont se ruer, même si je le souhaiterais, sur les propositions d'investissement dans les PME ! Ils utiliseront des niches fiscales dans d'autres domaines, en allant toujours au maximum des 10 000 euros.
Vraiment, je ne comprends pas pourquoi vous manquez tant d'ambition en matière de financement de l'économie.