Nous proposons de conditionner le chômage partiel, le fonds de solidarité et les participations de l'État au capital d'entreprises à l'encadrement des écarts de salaires sur une échelle de 1 à 20, un an après la promulgation de la loi.
Entre 2009 et 2018, le patron de Carrefour a gagné 307 fois plus que le salaire moyen dans son groupe, et celui de LVMH, 242 fois plus, selon un rapport d'Oxfam. La crise n'a pas remédié aux inégalités croissantes de revenus : les PDG des plus grandes entreprises continuent de s'octroyer des salaires extravagants, quels que soient leurs résultats concrets. Concernant Air France, l'État, actionnaire de l'entreprise, a voté pour l'attribution d'un bonus de 800 000 euros au directeur général, malgré l'octroi d'un PGE de 7 milliards d'euros et l'annonce d'un plan de départs volontaires, autrement dit des licenciements. Rien ne justifie de tels écarts, surtout quand on voit les résultats de la gestion de certaines entreprises. La mise en place d'une échelle de salaires de 1 à 20 est un changement qui, nous le concevons, peut nécessiter un peu de temps, alors que le besoin d'aides publiques peut être urgent. C'est pourquoi les entreprises ayant touché une des aides citées plus haut disposent d'un an pour se conformer à cette exigence.