L'urbanisme commercial français est particulièrement défavorable aux déplacements doux puisque les hypermarchés détiennent une part de marché particulièrement élevée, unique en Europe ; avec leurs 1,6 million de places de parking, ils génèrent de très nombreux déplacements automobiles et constituent une concurrence majeure pour les commerces de centre-ville et de centre-bourg. Une action publique est nécessaire pour inverser cette tendance et privilégier les autres formes de commerce alimentaire – supermarchés, supérettes et commerces spécialisés – et participer à la revitalisation des villes et des villages dans le pays. Cela permettra également de limiter l'artificialisation des sols en incitant à un urbanisme moins consommateur d'espaces.
Par ailleurs, les besoins d'investissements en matière de mobilité sont très importants et l'AFITF, je l'ai dit, manque de moyens. Il est donc nécessaire d'investir beaucoup plus dans le réseau ferré, dans les transports urbains et dans les aménagements cyclables.
En 2015 a été créée, dans la seule région Île-de-France, une taxe additionnelle annuelle sur les surfaces de stationnement annexées notamment aux locaux à usage de bureaux. Nous proposons ici d'étendre ce dispositif à l'ensemble du pays, afin d'apporter une contribution conséquente au budget de l'AFITF et au développement d'investissements pour une mobilité vertueuse d'un point de vue écologique.