Il n'hésitera pas à l'appliquer si nous n'apportons pas des garanties supplémentaires, notamment, en matière de liberté de la presse.
Cette proposition de loi renforce également les contrôles portant sur les sociétés privées de sécurité, lesquelles disposent déjà de prérogatives élargies. Les missions de sécurité qu'elles exercent sont souvent des missions régaliennes et autoriser une sous-traitance en cascade couvrant jusqu'à quatre niveaux est disproportionné. Ce texte traitant de la sécurité globale, il me semble nécessaire pour qu'il atteigne les objectifs visés d'allonger la liste des professions faisant l'objet d'un criblage mené par le service national d'enquêtes administratives de sécurité – SNEAS – à partir du fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste – FSPRT .
Ce texte aurait, en outre, gagné à accompagner le développement de l'usage de la reconnaissance faciale, notamment afin de faciliter le travail des forces de l'ordre dans la lutte anti-terroriste et dans la surveillance des transports publics. Malheureusement, vous n'avez pas souhaité intégrer ces technologies, au motif qu'un autre texte leur sera bientôt consacré. Il est urgent, monsieur le ministre, que notre assemblée puisse l'examiner, d'autant que le Conseil d'État a récemment validé le principe de l'usage de la reconnaissance faciale.
Cette proposition de loi, mes chers collègues, va dans le bon sens mais nous espérons que nos travaux en séance permettront d'élaborer un dispositif renforcé de sécurité globale, au service de tous les Français.