Notre pays compte 23 000 agents de police municipale. Ces vingt-trois mille agents, ne vous en déplaise, sont reconnus pour leur professionnalisme et sont appréciés par nos concitoyens. Je ne suis pas la première à le dire ici mais je le répète : ils ont plus que jamais montré leur importance voici quelques jours, le 29 octobre, lors de l'attentat perpétré à la basilique Notre-Dame de Nice, dont l'auteur a été fort heureusement stoppé par des agents de la police municipale. Je souligne une fois de plus leur professionnalisme et leur courage. Cet hommage est d'autant plus appuyé que les agents de la police municipale sont désormais des cibles. Oui, des cibles, car ceux qui s'en prennent aux forces de l'ordre ne font pas de distinction en fonction du corps d'origine – police nationale, police municipale, gendarmerie, gardes champêtres ou pompiers, qu'ils soient ou non en service – et passent à l'acte sans état d'âme contre toutes nos forces de sécurité.
L'article 1er renforce les pouvoirs et les prérogatives des policiers municipaux afin de mieux protéger les Français et ceux qui nous protègent au quotidien dans un contexte de menace terroriste constante et brûlante. C'est pourquoi je suis absolument opposée à ces amendements de suppression. La France doit optimiser les compétences et les moyens de cette force de police – vous ne serez pas surpris, monsieur et madame les rapporteurs, que je n'oublie pas les gardes champêtres. Je dis cela d'autant plus que l'engagement de nombreuses communes à équiper leurs agents avec du matériel de premier plan, associé à leur connaissance du terrain, en fait une force efficace et particulièrement bien formée à la lutte contre toutes les formes de délinquance. Il faut les en remercier !