Monsieur le Premier ministre, dans un vieux pays démocratique comme le nôtre, attaché à la séparation des pouvoirs, attaché à l'État de droit, il y a des choses qui sont insupportables et que nous devons collectivement refuser. Ce qui a été infligé au président Sarkozy fait clairement partie de ce qui est pour nous inacceptable. L'avenir, je l'espère, nous éclairera sur l'enchaînement délirant qui a conduit à tenter d'abattre un homme public.
Dans des conditions où l'arbitraire le dispute à l'indécence, des magistrats ont-ils été aveuglés par un désir de vengeance, voire par une certaine forme de haine ? La confusion intolérable des pouvoirs politique et judiciaire a-t-elle été à l'origine de ce que l'on peut qualifier aujourd'hui de machination ? Une machination d'autant plus grave que, sans conteste, elle a entravé le cours normal de la démocratie française en 2012 et depuis huit ans.
Lorsque M. Takieddine porte une accusation contre un ancien chef de l'État, une enquête est immédiatement ouverte ; lorsque le même individu, dans la même affaire, porte une accusation contre un magistrat, la réponse du parquet national financier est « Circulez, il n'y a rien à voir. »
Monsieur le Premier ministre, ma question est simple : êtes-vous, comme tant de Français, heurté et choqué par cette réponse invraisemblable dans une affaire d'une telle importance ?
Le 23/11/2020 à 09:26, Laïc1 a dit :
On aurait voulu caricaturer le fonctionnement de la justice que l'on n'aurait pas trouvé mieux (ou pire). Cette révélation d'un pouvoir totalement indépendant, indépendant au point de couvrir ses propres fautes sans compte à rendre au peuple français, au nom duquel il rend pourtant la justice, est inquiétante.
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