Monsieur le Premier ministre, lors de son discours du 28 octobre dernier, le Président Macron a dit : « Je ne crois pas à l'opposition entre santé et économie. » Après ces paroles, nous attendons des actes.
Hier, j'étais en visioconférence avec des commerçants de ma grande région, qui partagent tous incompréhension, incertitude et désarroi. Ils craignent pour la survie de leur commerce et ont peur pour l'avenir de leur famille. Ils sont, pour reprendre leur expression, « à bout de souffle ».
Oui, nous avons pleinement conscience de la violence avec laquelle la seconde vague de l'épidémie de covid-19 frappe notre pays. Oui, nous devons être vigilants et respecter scrupuleusement les mesures barrières pour protéger les plus fragiles et pour respecter les professionnels de santé. Nous avons tous intégré que nous vivrons dans les mois à venir avec un masque.
Nous ne pouvons pas traiter les divers acteurs du commerce de notre pays de manière différente. Arrêtez de les opposer, nous avons besoin de chacun d'entre eux. Si vous ne réagissez pas rapidement, vous pourrez investir des millions d'euros dans des programmes de revitalisation et faire tous les grands discours que vous voulez sur la cohésion des territoires, quand vous aurez tué la plupart de nos commerces, vous aurez tué l'âme et la dynamique de tous nos territoires.