Monsieur le Premier ministre, après deux mois de votre danse du ventre, la direction de Bridgestone a confirmé son choix de fermer le site de Béthune. Les 863 salariés, compétents, qualifiés et attachés à leur outil de production, sont prêts à produire le type de pneus qu'on leur demande, mais la direction du groupe a froidement décidé de leur sort depuis bien longtemps. Il ne s'agit pas simplement d'une délocalisation industrielle au sein même de l'Union européenne, avec ses propres subventions et les aides de l'État, mais d'une réorganisation purement financière ayant pour seul objectif l'accroissement de la marge du groupe.