En l'absence de M. le ministre des solidarités et de la santé, c'est à M. le Premier ministre que j'adresse ma question.
Le personnel soignant est totalement mobilisé pour faire face à l'épidémie de covid-19 qui fait rage dans notre pays. En raison de la situation exceptionnelle à laquelle nous sommes confrontés, de nombreux étudiants en santé sont également mobilisés pour faire face à la vague qui a submergé nos hôpitaux. Les futurs médecins, infirmiers, anesthésistes ou encore cadres de santé de notre pays participent directement à cet effort ; nous leur devons gratitude et reconnaissance. Le 30 octobre 2020, l'Agence régionale de santé des Hauts-de-France a ainsi suspendu certaines formations professionnelles afin de permettre aux étudiants de renforcer les effectifs des services hospitaliers jusqu'au 18 janvier 2021.
Si ces réquisitions sont indispensables, elles plongent les étudiants concernés dans l'incertitude quant à la suite donnée à leur cursus. Selon les régions, les modalités de suspension de ces formations sont en effet variables. Aucune perspective claire n'est parfois offerte aux étudiants concernant la poursuite de leur formation et la délivrance de leur diplôme. À l'heure actuelle, contre toute logique, le temps d'intervention n'est d'ailleurs pas reconnu comme une période de stage permettant la validation du diplôme.
En outre, les étudiants ont recours à des financements divers pour leurs études et certains pourraient être pénalisés sur le plan financier si la période de formation devait être allongée. Alors qu'ils perdront plusieurs semaines de formation sur la durée de leur cursus, que prévoyez-vous, monsieur le Premier ministre, pour rattraper le temps passé sur le terrain ? Des compensations financières sont-elles envisagées pour aider les étudiants à faire face aux coûts engendrés par l'interruption subie ?
Enfin, pouvez-vous confirmer que l'ensemble des professionnels diplômés, notamment ceux qui sont inscrits à Pôle emploi, ont bien été mobilisés avant que ne soient suspendues les formations des futurs soignants ? Ces étudiants, déjà mobilisés lors de la première vague, ne doivent pas être abandonnés alors qu'ils contribuent en première ligne à l'effort national.
Le 23/11/2020 à 11:15, Laïc1 a dit :
On a trouvé des foyers d'infection dans des facs de médecine, à Montpellier, Angers, Amiens... Ils sont apprentis médecins, mais néanmoins jeunes, et être jeune n'est pas bon pour la santé publique.
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