Je m'exprime au nom des quatre rapporteurs du projet de loi : Philippe Berta, Valérie Gomez-Bassac, Pierre-Alain Raphan et moi-même. La commission mixte paritaire – CMP – qui s'est réunie la semaine dernière est parvenue à un accord sur la disposition du projet de loi de programmation de la recherche qui restait en discussion après une lecture du texte par chaque assemblée. Cet accord est le résultat d'échanges fructueux avec la rapporteure du Sénat, Laure Darcos, avec les membres de la CMP et avec le Gouvernement, qui nous ont permis d'aplanir les divergences et de vous proposer un texte qui retient les principaux apports de l'Assemblée et du Sénat et tient compte de nos préoccupations respectives, moyennant des concessions réciproques.
Avant de vous présenter le texte, permettez-moi de revenir sur les travaux de chacune des assemblées. Rappelons en premier lieu que l'Assemblée nationale a considérablement enrichi le projet de loi déposé par le Gouvernement, s'agissant notamment du suivi de l'exécution de la loi par le Parlement, en introduisant une clause de revoyure et en prévoyant l'actualisation régulière de la programmation. L'Assemblée a renforcé plusieurs dispositions relatives à l'attractivité des carrières, aux contrats doctoraux, à la sécurisation des CDI – contrats à durée indéterminée – de mission et à la reconnaissance des docteurs, ainsi que les mesures de simplifications applicables au fonctionnement des établissements d'enseignement supérieur et de recherche.
En matière d'évaluation, nous avons doté le Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur – le Hcéres – de la personnalité morale ; il devient une autorité publique indépendante et nous avons étoffé ses missions. Notre assemblée a également apporté des améliorations au mécanisme de financement de la recherche…