Maintes fois reportée, cette loi de programmation de la recherche était attendue de longue date. Aujourd'hui, on a envie de dire : « Tout ça pour ça. »
Madame la ministre, le groupe LR n'a pas vos certitudes face à l'émoi qu'a provoqué dans la communauté universitaire ce texte qui soulève bien des problèmes, au premier rang desquels l'existence même du statut national d'enseignant-chercheur. La qualification préalable par le CNU pour les maîtres de conférence et les professeurs d'université nous semble en effet une condition sine qua non pour garantir la qualité de notre recherche.
La CMP a certes abouti, grâce à un revirement de dernière minute des sénateurs : la durée de programmation sur sept ans adoptée en première lecture au Sénat était pourtant plus réaliste que les dix ans finalement retenus. D'ici 2030, il y aura deux élections présidentielles ; autant dire que cette loi de programmation est certes une belle opération de communication mais qu'elle n'est pas très crédible, même si les financements sont globalement au rendez-vous.
Ne partageant pas les arguments développés par Mme Ressiguier, nous ne voterons pas en faveur de cette motion de rejet préalable, mais nous ne pourrons pas non plus voter en faveur de ce texte.