Dans les territoires ruraux de cette petite France, la mission des gardes champêtres en matière de sécurité ou de préservation de l'environnement, en complémentarité avec les gendarmes – comme avec les policiers en milieu urbain – est évidemment nécessaire.
Je suis donc très heureux que l'amendement que j'avais déposé pour intégrer la police rurale, et qui a été très brillamment défendu hier par Stéphane Peu, fasse prospérer la place des gardes champêtres dans nos discussions. La France en compte 750 aujourd'hui, contre plus de 40 000 dans le passé. C'est la raison pour laquelle il faut les reconnaître, les respecter et permettre le cas échéant aux maires ruraux de redonner du souffle à leur mission.
Au risque de paraître un peu ringard, monsieur le ministre, je revendique d'être pour un État qui assume ses fonctions régaliennes et ne les transfère pas aux maires. Je suis pour que les maires préservent leur fonction régalienne de police et je suis aussi pour que les maires ruraux puissent le cas échéant l'exercer dans l'intérêt de leurs administrés. Les gardes champêtres ont eux aussi un rôle essentiel en matière de tranquillité publique.
Je suis satisfait de la proposition gouvernementale. Je défendrai d'ailleurs des amendements visant à préciser et consolider les missions des gardes champêtres afin que la loi aille jusqu'au bout de ce point de vue. J'espère qu'ils seront regardés avec autant de bienveillance.